NOMIQUE
MAISON
ÉCO
Quand écologie
et économies
vont de pair
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36 K $ : charpente et enveloppe complète *
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Chauffage : 289 $ (hiver 2024/25, frais inclus)
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Énergie maison : 48 $/mois (frais inclus)
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Isolant en laine de chanvre
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Contreventement en fibres de bois recyclées
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Plancher radiant avec chaudière 6 kW
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Surface habitable 1015 pi² (94 m²)
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Deux chambres (potentiel de trois)
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Empreinte bas carbone
* Montant hors taxes (2025) qui comprend TOUS les matériaux de l'enveloppe (isolée, fermée et protégée). En 2020, l'enveloppe représentait 65 % des coûts du projet sur un total de 97 K $ (main-d'œuvre incluse et hors taxes). Détails dans l'onglet Bilan $.
Vous souhaitez mettre en mouvement vos valeurs environnementales dans
le domaine du bâtiment ?
Vous caressez le projet d'une
autoconstruction à bon prix ?
Avant d'entrer dans le vif du sujet, abordons les deux objectifs du site et le cahier des charges de mon projet.
Cahier des charges de mon projet
Je possédais déjà un terrain et je voulais autoconstruire une maison écologique pour moins de 100 k $. Avec ce budget limité, je projetais une maison sans prétention, offrant un lieu de vie décent et confortable. L'essentiel, quoi !
Mon cahier des charges était clair :
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maison simple à concevoir et simple à construire pour tenir les coûts au plus bas niveau;
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gabarit modeste mais optimisé (que des pièces utiles chaque jour, pas d'espaces payés et chauffés à perte);
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isolation biosourcée pour contenir les frais de chauffage et augmenter le confort (aidé par le plancher radiant);
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enveloppe saine qui respire (longévité accrue) et toiture en tôle galvanisée (robuste, durable et entretien réduit);
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ambiance conviviale et rusticité des codes esthétiques (la rusticité lisse les imperfections);
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impact faible à modéré sur le climat et la biodiversité.
De ces exigences est née une petite maison au look ancien, sans fla-fla, en accord avec mes valeurs, facile à vivre... et facile à rembourser !
Voyons ce que ça donne.
Premièrement, je souhaite partager ici les balises de conception qui ont permis à mon projet de respecter les critères d'une « maison écologique, saine et bas carbone ».
Pour ce faire, maints sujets seront abordés, dont les isolants biosourcés et les stratégies qui favorisent une consomma-tion réduite d’énergie.
Alors que l’onglet Étapes de construction décrit la mise en œuvre du projet, trois bilans vous permettront d'évaluer la maison sous l'angle des coûts d'acquisition, de l'énergie d'usage (kWh) et de l'empreinte carbone.
Deuxièmement, je veux démontrer que l'autoconstruction d'une maison écologique et bas carbone n'est pas un obstacle insurmontable pour les petits budgets.
Trop souvent, j'ai constaté (avec agacement) que le marché des habitats écologiques affichait des coûts hors de portée pour la plupart d'entre nous, dont les jeunes ménages.
Est-ce que d'autres options sont possibles ?
Cliquez sur l'une ou l'autre des neuf (9) diapositives pour stopper le défilement et les regarder à votre rythme.
Bois, béton et métaux cohabitent chez moi sous leur forme brute. La finition est pratiquement absente. J'ai pris le parti de laisser parler les matériaux, dont certains sont centenaires. Le style rustique m'y autorisait. Ce qui m'importait, c'était l'ambiance, « l'âme des lieux ». À part les planchers, aucune surface n'a reçu de traitement. Le bois est nu. Gain de temps, d'énergie et de produits. Cinq essences de bois se côtoient ici.
Laisser parler
la matière
Vous avez dit « bas carbone » ?
Faire beaucoup avec moins
Selon Québec habitation (2024), la construction d'une maison type au Québec émettra près de 40 tonnes de CO2.
En optant pour des matériaux moins émissifs et un gabarit plus étudié, attendez-vous à une fraction de ce bilan avec une maison bas carbone.
L'empreinte carbone d'une maison se calcule à partir de deux variables : l'énergie grise et l'énergie d'usage (ou opérationnelle) qui sont associées au bâtiment.
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Accès plus facile à la propriété (un atout plus que bienvenu pour les jeunes ménages...)
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Latitude financière supérieure (hypothèque et facture d'énergie moins lourdes à la fin du mois)
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Capacité d'épargne préservée (ou rétablie)
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Charge mentale allégée = plus de bien-être
Faire beaucoup avec moins, ça relâche la pression sur nos ressources et ça réduit le CO2 émis. Les deux fronts sont visés : énergie grise (gabarit mesuré, matériaux biosourcés) et énergie d'usage (solaire passif, comportements, etc.).
Au-delà des enjeux écologiques, soulignons les avantages personnels pour vos finances.
Le tableau ci-bas compare mon projet à trois maisons, dont deux certifiées LEED (référence phare en écohabitation).
Je vous laisse tirer vos propres conclusions.
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La valeur en rouge inclut la contribution du poêle à bois, à raison d'une 1/2 corde / hiver, soit l'équivalent de 1 350 kWh par 12 mois.
* Coût en 2020-2021 ** Taxes et frais inclus (2025)
Mon comparatif est tiré d'une version réalisée par Écohabitation il y qq années. En mai 2025, Écohabitation a actualisé ses données (voir ici).
Coûts de construction et énergie d'usage
Source : Document CAUE et Créabois - Assises de l’énergie grise (Avril 2011 – Grenoble). Contenus textuel et infographique adaptés au contexte québécois.
L'énergie grise se cache derrière la production de nos matériaux (extraction, transport et transformation des matières premières).
Si l'on exclut la production hydroélectrique du Québec (faiblement carbonée), la combustion des énergies fossiles occupe 50 % du mix énergétique québécois, surtout dans l'industrie et les transports. Si bien que l'énergie grise rime très souvent avec émissions de CO2 - des émissions dites
« intrinsèques ».
Ce CO2 sera porté au bilan carbone du projet résidentiel, car une fois relâché dans l'atmosphère, il participera au réchauffement du climat.
L'énergie d'usage, pour sa part, désigne l'énergie consommée par le bâtiment durant sa vie utile pour répondre aux besoins des occupants : confort thermique, éclairage, cuisson et autres.
En principe, cette énergie aussi doit figurer dans le bilan carbone du bâtiment pour la durée de sa vie utile (60 ans).
Déclic récent
Pour améliorer le bilan énergétique des maisons, on a longtemps cherché à réduire l'énergie d'usage... en consommant plus d'énergie grise !
Pensons ici aux isolants d'origine fossile ou minérale - très populaires mais (trop) émissifs. En définitive, on a nuit au bilan carbone global du bâtiment.
Depuis peu, l'habitat écologique tente de « réconcilier » les approches, notamment en recourant au biosourcé.
Comment je m'en tire avec moins de 40 k $ / an ?
Revenu net (2024) : 33 500 $ (retour d'impôt compris)
Hypothèque : 112 300 $ * (25 ans, taux fixe 4.95 %, ass. incl.)
Aujourd'hui, payer et utiliser ma maison exige 35 % de mon revenu net. Il me reste 1 800 $/ mois pour voir aux autres charges, dont l'alimentation, les déplacements, le resto, etc.
Donc, avec un revenu moyen, ça se fait. Je peux même épargner, voire rembourser plus vite mon hypothèque.
* IMPORTANT : pour Desjardins, mon terrain remplaçait la mise de fond du projet. En 2025, mon taux a grimpé à 6.35 % (ass. incl.).
À noter : j'ai un enfant à charge une semaine sur deux.
Revenu mensuel net ............................... 2 792 $
Hypothèque .............................................. 635 $
Taxes municipales et scolaires ................. 230 $
Énergie maison ........................................... 48 $
Assurance habitation ................................... 64 $
Solde mensuel net .................................. 1 815 $
Pour démocratiser l'accès à la maison écologique, il existe sur le marché des options simples, efficaces et abordables. Aujourd'hui, les matériaux biosourcés sont conçus pour une installation facile, sans formation particulière. Le déploiement d'une nouvelle génération de produits est en marche.
Définition d'un matériau biosourcé
Typiquement, le matériau biosourcé est fabriqué à partir de la biomasse d’origine végétale (bois, chanvre, paille, lin...). Il est donc renouvelable et généralement 100 % recyclable.
Mieux encore, il séquestre le carbone atmosphérique (CO2), notre principal gaz à effet de serre (GES). Grâce à la photosynthèse, la plante capte le CO2 présent dans l'air et en extrait le carbone (C) pour sa croissance. Ce carbone est appelé carbone biogénique. Il sera stocké aussi longtemps que la vie utile de votre maison - voire plus, si réemployé ou recyclé. Selon les essences, entre 45 et 55 % de carbone biogénique entre dans la composition du bois.
À l'opposé, les matériaux classiques (brique, déclin de vinyle, laine minérale, bardeaux d'asphalte...) reposent sur des ressources non renouvelables (minérales ou fossiles), dont l'extraction et la transformation se révèlent souvent très émissives. Dans plusieurs cas, leur recyclage est rare et compliqué. Le plus souvent, ils sont brûlés ou enfouis.
Gros plan sur un matelas isolant de laine de chanvre. Du rez-de-chaussée jusqu'à la toiture, la maison est isolée au chanvre. D'origine agricole, l'isolant contribue à séquestrer le CO2 sur le long terme.
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Crédit : ecotree.green
Voici quinze balises qui tracent les contours d'une maison saine, écologique
et abordable ! Activez chaque case pour en savoir plus.
Le gabarit ? Tout part de là !
Si c'est moins grand, c'est moins d'extraction, moins de transfor-mation, moins de matériaux, moins de transport et... moins d'impacts sur les écosystèmes et le climat.
Au final, baisse des coûts sur
toute la ligne - construction et coûts d'opération... et plus de sous dans vos poches !
Gabarit
raisonnable
Les matériaux biosourcés vous donnent un net avantage pour alléger le bilan carbone
de votre projet, surtout s'ils proviennent de forêts bien gérées.
Il existe aussi du biosourcé d'origine agricole ou issu de l'économie circulaire.
À la clé, vous vivrez dans un espace plus sain.
Matériaux
biosourcés
Formes
simples
Une architecture sobre et lisse se traduit sur le chantier par un assemblage simplifié et plus rapide, donc des coûts de main-d'œuvre moindres, une probabilité plus faible d'erreurs d'exécution, moins de matériaux utilisés et moins de déchets de chantier. Big deal !
Le béton est quasi inévitable
dans nos constructions.
Très dense (2 300 kg/m³),
il est fortement émetteur.
Pour limiter son impact,
la première stratégie consiste à renoncer au sous-sol.
Dans mon cas, économie
de 17 tonnes de béton.
Modération
sur le béton
C'est mieux de bâtir en hauteur.
À superficie égale, optez
pour 600 pi² au sol et 600 sur un 2e niveau, plutôt que 1 200 pi² au sol.
Avantages : réduire nettement
les GES avec une fondation
deux fois moins étendue.
Gagnez
en hauteur
Climat : prévoir
les coups
Le bâtiment risque de subir des stress importants dans l'avenir. À l'affiche au GIEC : vents violents, canicules, déluges, sécheresses ou verglas. On a l'embarras du choix.
C'est clair : mieux vaut prévenir que guérir. Considérez ces risques dès la conception de la maison. Exemples : débords de toit courts, enveloppe à fort albédo, fondations protégées.
La tôle d'acier galvanisé est l'option à considérer pour la toiture.
La tôle contient une part importante d'acier recyclé et elle est 100 % recyclable. Robuste, elle sera capable de résister aux forts vents.
Sa durée de vie (+ de 60 ans) surpasse celle du bardeau d'asphalte - un produit à bannir.
Tôle
pour la toiture
Blanc : le
choix est clair !
Pour encaisser les pics de chaleur en été, le choix des couleurs de
l'enveloppe (murs et toiture) n'est pas anodin.
L'albédo entre en jeu. Plus c'est clair, plus ça repousse les infrarouges du soleil.
Avantages : favoriser le confort et limiter la climatisation (voire s'en passer).
Le low-tech est votre allié.
Choisissez des équipements simples, fiables et réparables qui demandent des outils courants et un savoir-faire à votre portée.
Le high-tech a sa place, mais il consomme beaucoup de ressources minérales critiques dont l'extraction exige énormément d'énergie.
LOW-TECH
& réparabilité
Une maison doit durer. Et pour durer, l'enveloppe doit gérer l'humidité efficacement. Pile-poil dans les cordes du biosourcé !
Ne lésinez pas sur la qualité !
L'enveloppe mérite qu'on y mette le prix. Son rôle premier : vous protéger et assurer votre confort pour de nombreuses années.
Une enveloppe
qui respire
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Il n'existe pas d'énergies propres. Même l'hydroélectricité n'y échappe pas ! Par contre, elle est vraiment bas carbone avec un taux très enviable de 35 g éq. CO2/kWh.
Une maison bien isolée et bien pensée (orientation, ouvertures, solaire passif, etc.) saura maintenir l'impact des usages (chauffage, clim...) à un niveau optimal.
Faible conso d'énergie
Récupérer et recycler des matériaux, c'est un plus ! Portes, fenêtres, métaux ou bois dorment à la tonne quelque part, prêts pour une seconde vie.
Un jour, ce sera aussi le tour des matériaux de votre habitat en fin de vie. Facteur aidant : en amont du chantier, l'écoconception favorise la
« démontabilité » des matériaux.
Recyclage & recyclabilité
Le chauffage au bois libère beaucoup de CO2.
Pour le climat, c'est pas TOP.
Dans votre poêle à bois, votre bûche relâchera en 2-3 heures tout le carbone qu'elle aura séquestré
en 50 ou 60 ans.
Si vous avez le choix, limitez le poêle au bois à un rôle d'appoint.
Bois énergie :
oui, en appoint
Style
pérenne
Il n'y a que la mode qui se démode ! Déjouez cette fatalité avec un style qui traversera les époques avec panache.
Design classique, matériaux nobles et durables : des valeurs sûres pour le portefeuille et la planète.
La cible payante
Pour un rapport optimal entre épargne et confort, visez 19 °C !
Mon score : environ 300 $ / hiver.
Mes atouts :
1. solaire passif (plancher béton)
2. étanchéité de l'enveloppe
3. déphasage thermique (isolant)
4. plancher radiant
19 °C, c'est pas la mort.
Au pire, enfilez une petite laine...
Après tout, c'est l'hiver !