NOMIQUE
MAISON
ÉCO

BILAN ÉNERGIE
FAITS SAILLANTS
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Au-delà de son coût raisonnable, ma maison s'illustre aussi par de faibles coûts en énergie - et en premier lieu, ceux du chauffage.​​​​​​​​​​​​​​​​​​
289 $ / an
COÛT DU CHAUFFAGE À 19 °C
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Inclus : frais d'accès au réseau et taxes
Énergie chauffage : 3 448 kWh *
Hiver 2024-2025
* Consommation monitorée avec MTP 3100
FAITS SAILLANTS
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La modestie des frais en électricité repose sur le respect de deux conditions : une enveloppe plutôt performante et des comportements sobres en énergie. ​​​​​​​​​​​​​​​​​​
* Résultat net pour la maison, sans le garage
chauffé (monitoré) et sans le VE (bilan de l'appli)
572 $ / an
TOTAL POUR LA MAISON *
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Inclus : frais d'accès au réseau et taxes
Énergie facturée : 6 054 kWh Coût par mois : 47.67 $
Chauffer la maison : 349 $ / an (bois inclus)
Pour me chauffer, j'utilise essentiellement l'électricité. Mais lorsque la température descend sous les - 10 °C, je recours parfois au bois comme source d'appoint. Volume brûlé par année : une demi-corde (± 21 pi³)*.
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Chauffage électrique.................. 289 $ / an, soit 3 448 kWh
Chauffage au bois ...................... 60 $ / an (1/2 corde)
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​TOTAL ANNUEL ....................... 349 $
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​Mon chauffage électrique représente 51 % de la conso de la maison. C'est dans la moyenne observée par Hydro-Québec pour des maisons unifamiliales (voir ici).
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* Une demi-corde est en fait un demi-cordon, soit ± 21 pi³ (ou un 1/6 de corde). Une « vraie » corde fait 4 X 4 X 8 pi (128 pi³).​​​​​

Source : capture d'écran de l'Espace client de mon compte chez H-Q.
H-Q estime le coût du chauffage à 224 $ (hors frais), soit 3070 kWh. En réalité, il s'élève à 3 448 kWh, soit 252 $ (hors frais) - un écart de 12 %. De même, une sous-estimation de 38 % se vérifie avec mon VE. Voilà tout l'intérêt de monitorer sa conso !
Consommation réelle de la maison : 6 054 kWh
Entre le 11 juin 2024 et le 10 juin 2025, la consommation facturée s'élève à 10 211 kWh, mais elle comprend le garage chauffé (1 301 kWh) et le véhicule électrique (2 856 kWh). Ces chiffres sont certifiés par monitorage.
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Au final, la consommation de la maison proprement dite (chauffage inclus) revient à 6 054 kWh​ / an, soit 59.3 % du total facturé de 964.16 $, donc 572 $ / an​​ (frais inclus).​​​​​
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Sur les 10 211 kWh facturés, 12.7 % des électrons relevaient du garage chauffé et 28 % du VE.​

Source : capture d'écran de l'Espace client de mon compte chez H-Q.
SOMMAIRE
N kWh $ $ $ * %
Garage double ** 1 301 kWh 122.45 $
12.7 %
VE (pour 15 760 km) 2 856 kWh 269.96 $ ***
28.0 %
Maison 6 054 kWh 572.00 $
TOTAL 365 jours 10 211 kWh 964.16 $
100 %
* Tous frais inclus (accès au réseau et taxes)
** Je chauffe mon garage à 5 °C pour prévenir le gel durant l'hiver.
*** 1.71 $ / 100 km (avec recharges à domicile, tous frais inclus)
59.3 %
Un sacré fossé
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Un écart très significatif sépare la consommation de ma maison (6 054 kWh) des comparables suggérés par H-Q*.
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Sur la base des données de la société d'État, le score de mon projet représente à peine 31.6 % d'une résidence écoénergétique (19 125 kWh) et environ 25 % de la moyenne du groupe de comparaison (23 780 kWh).
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Économies annuelles : entre 933 $ et 1 266 $
Calculez sur 10 ou 20​​ ans...​
Selon calculateur de Hydro-Québec (voir ici), une résidence individuelle moyenne consomme
22 000 kWh/an. Le chauffage occuperait 57 %
de ce total, soit 12 540 kWh.​
La Presse : Le Canada, champion des pièces vides
Radio-Canada : La crise des pièces vides pèse...
Constat étonnant : 2.6 pièces / habitant​ au Canada
La donnée qui dit tout ?
Les comparaisons précédentes sont exprimées en valeurs absolues. Vous pourriez dire alors que le petit gabarit de ma maison vient tout biaiser ! C'est plus nuancé que ça.
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Avec les valeurs absolues, on mesure bien l'ampleur des économies réelles que permet un gabarit plus petit que la moyenne. Par contre, elles ne mesurent pas la performance de la maison. L'indicateur à retenir : la conso de kWh / m². Du coup, l'effet du petit gabarit disparaît.
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Superficie habitable d'une maison individuelle moyenne construite entre 2016 et 2020 au Québec : 198 m².
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kWh / an / m² Écarts %
Mon projet ........................ 64.4
Unité écoénergétique* .... 111.1 .................... + 72.5
Moyenne groupe *........... 120.1​ .................... + 86.5
* Voir conso plus haut dans tableau de Hydro-Québec.
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Oui, mes comportements sobres en énergie ont pesé dans la balance. Mais ça n'explique pas tout... La réalité se trouve sans doute entre les deux - performance vs sobriété.

Mon MTP 3100 a monitoré le chauffage de la maison durant l'hiver 2024-2025. L'écran confirme que les deux éléments chauffants de la chaudière du plancher radiant sont activés
(2 X 3 kW = 6 000 watts).

Le chauffage sous la loupe
Sous nos latitudes, le chauffage d'une unité de logement est de loin le poste de dépenses le plus lourd. Selon tous les scénarios présentés par Hydro-Québec (voir ici), le poids du chauffage varierait entre 45 et 57 % de la facture.
Par conséquent, s'attaquer au chauffage est le chemin le plus court pour baisser vos coûts d'énergie. ​Logiquement, la première mesure à prendre, c'est de baisser la consigne de température.
Fluctuations saisonnières de la consommation : le poids évident du chauffage


Source : capture d'écran de l'Outil de performance énergétique de Hydro-Québec (dossier personnel Espace-client).​
Total des KWh facturés entre le (7/12/24 au 11/02/25) : 3 541 kWh, incluant VE (553 kWh) et garage (696 kWh)
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KWh pour les besoins de la maison : 2 292 kWh , dont 1 553 kWh pour le chauffage (conso monitorée)​​​​​​​​
Chauffage : N kWh / m² habitable
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Mon projet de 94 m² (hiver 2024-2025) ....................... 3 448 kWh ................... 37 kWh / m² habitable
Maison individuelle moyenne de 198 m² ................... 12 540 kWh*................... 63 kWh / m² habitable........... + 58 %
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* 57 % de 22 000 kWh = 12 540 kWh (source : Hydro-Québec)
Baisser le chauffage ? C'est facile à dire !
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Quand on frisonne dans une maison mal isolée, on n'a pas envie de baisser la chauffage. Même pour économiser !
Ma précédente propriété était une ancestrale de 1906, en pièce sur pièce, avec de beaux calorifères en fonte. Une maison bien droite que j'aimais beaucoup !
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Mais mes efforts de sobriété se sont vite heurtés à la faiblesse de l'enveloppe : un maigre R-7 et une étanchéité d'un autre âge. Malgré maintes corrections, le confort thermique n'était pas optimal et la conso restait élevée.
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Au fond, il aurait fallu revoir de fond en comble l'enveloppe pour espérer des économies substantielles. Mais à quel prix ? Et pour beaucoup d'entre nous, c'est hors de portée.
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Conclusion : c'est difficile de rattraper le coup quand les conditions favorables ne sont pas réunies dès le début.
Ce qui m'amène au prochain point !​​​​​​​​​​​​
Pour l'anecdote, les anciens proprios (très âgés) brûlaient à chaque hiver 3 500 litres de mazout et 6 cordes de bois ! Calculez ici l'empreinte carbone... Une horreur ! J'ai vite sorti le système​ au mazout et une chaudière électrique l'a remplacé.

Crédit photo : Clodya, photographe en immobilier


Les économies,
ça commence dès la conception​​​ !
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En autoconstruction, vous partez d'une page blanche. Profitez-en ! Vous avez la main sur la formule qui va s'avérer la plus rentable au plan énergétique : gabarit étudié, ouvertures bien orientées, isolants aux propriétés avantageuses, chauffage efficace...
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Le potentiel d'économie de votre future maison sera fixé avant même de planter le premier clou. Et une fois installé dans votre nouveau nid, c'est ce potentiel qui décidera de la portée des gestes que vous poserez pour contenir votre consommation de kWh.
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Et en profitant d'une enveloppe à la hauteur de vos exigences, vivre avec un 19 °C en hiver sera jouable.
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Vous ne paierez qu'une seule fois
les coûts d'une enveloppe performante,
alors que les surcoûts énergétiques
de l'enveloppe plus économique
(mais moins efficace), vous les paierez très
longtemps, année après année. ​
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Multipliez vos économies annuelles en énergie par 10, 20 ou 30 ans... et elles surpasseront
les économies initiales réalisées
avec une enveloppe moins performante.
Le plancher radiant : allié du confort et de l'économie
Le plancher radiant appartient à la classe des systèmes de chauffage dits à basse température. Un 19 °C ambiant se contente d'un fluide chauffé à environ 37 °C. La dalle, pour sa part, affichera alors une température variant entre 20 et 25 °C, selon le froid régnant à l'extérieur. Rarement plus.​​​​​​​​​​​​​​​
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La chaleur est diffusée de façon uniforme dans l'espace, sans à-coup, sans brassage d'air, sans zone fraîche. Ces conditions favorisent une sensation de confort à 19 °C, pour peu que la maison soit bien isolée et étanche, et que le taux d'humidité soit maîtrisé (plutôt bas en hiver).​​
Solaire passif
En hiver, la dalle capte les rayons infrarouges du soleil qui traversent les fenêtres au sud. Puis l'énergie engrangée par le béton sera restituée dans la pièce.
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Ainsi, le solaire passif soulagera le travail de la chaudière de quelques kWh supplémentaires pendant et après l'action du soleil, et ce, pendant plusieurs heures.
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Plus le matériau exposé est lourd et dense, plus son inertie thermique sera élevée (Écohabitation, voir ici). ​

Direct, donc plus efficace
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Le système par rayonnement est plus efficace que celui par convection, et ce, essentiellement pour une raison. Le premier chauffe directement votre corps grâce aux ondes infrarouges; le second procède par l'intermédiaire de l'air ambiant pour vous transmettre la chaleur produite.
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Seulement voilà : l'air est un piètre vecteur calorifique. Et fatalement, pour compenser cette faiblesse, le système par convection poussera la puissance plus haut. Ce qui sera confirmé par votre facture.
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Le plancher radiant est certes plus dispendieux que les plinthes achetées dans les grandes surfaces, mais il est plus économique à l'usage. Et c'est sans compter ses avantages au plan sanitaire et au plan du confort.
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Plancher radiant : mode d'emploi (voir ici)
Par convection, la chaleur monte au plafond et se comporte de façon instable. Par rayonnement, les infrarouges chauffent les corps qu'ils rencontrent sur leur trajectoire... tout comme le soleil ! Source de l'illustration : La Maison du 21e siècle (juillet 2022)

DEUX MODES DE CHAUFFAGE
Convection Rayonnement
Comment je tiens ma conso si basse
Je ne suis pas original
​​Globalement, je vise les équipements les plus énergivores, c'est-à-dire les appareils qui produisent de la chaleur : chauffe-eau, chaudière du plancher radiant, sécheuse, four... C'est pas pour rien qu'ils sont branchés avec des gros câbles électriques ! Ils sont gourmands. Donc, il arrive que j'y pense à deux fois avant de les solliciter.
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Oui, fermer la lumière en quittant une pièce, c'est sympa, mais ça ne changera pas le portrait de votre consommation.​​
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S'inspirer du passé
​Je m'en remets aussi aux pratiques des générations qui nous ont précédés. À l'époque, les maisons n'étaient pas des « concentrés de haute technologie », on s'entend. Les moyens étaient rudimentaires.
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Nos ancêtres séchaient leurs vêtements sur une corde à linge, ils fermaient les stores (ou les volets) pendant une canicule... L'aération de la maison était confiée aux fenêtres (même en hiver). Et l'hygiène passait souvent par le lavabo (mot latin signifiant « laver » en français). Tous ces moyens exigeaient peu d'énergie, peu de technologie.




Je ne glorifie pas le passé, ni la misère. Mais un fait demeure : transiter d'une économie de survivance à une économie d'abondance ne s'est pas fait sans impacter sérieusement l'équilibre du climat et des écosystèmes.
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Puiser dans les pratiques d'hier (qui ont fait leurs preuves), c'est économique, simple... « et pertinent », diront certains.
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Atypique... et donc pas pour tout le monde​​
​Si mes stratégies portent fruit, il est difficile d'en chiffrer précisément la portée en dollars (sauf pour le chauffage).
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Gardez en tête que mon bilan reflète une gestion atypique de l'énergie qui pourrait rebuter la plupart d'entre vous. Pour moi, elle revêt plutôt un caractère satisfaisant, voire même ludique ! Tout est une une question de perspective. ​
Bien sûr, les anciennes pratiques reflétaient une époque où le rythme de vie était beaucoup plus lent. Aujourd'hui, le temps disponible fond à vue d'œil. Et pour glaner ici et là quelques précieuses minutes, on remercie l'efficacité de nos électroménagers. Avec raison. Mais comme toujours, chaque gain a un prix. Reste à voir si ça vaut vraiment le coût.






Survol de quelques stratégies pour économiser des kWh et des sous
CHAUFFAGE
STRATÉGIES
BÉNÉFICES



Consigne de température à 19 °C pour le plancher radiant via un thermostat électronique - lui-même couplé à une sonde dans la dalle. La consigne reste inchangée pour toute la saison froide.
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Par grands froids, le poêle à bois chauffera rapidement la mezzanine. Deux ou trois bûches suffisent pour gagner 3 à 4 degrés en soirée. Conso par hiver : 1/2 corde.​​
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Le solaire passif vient supporter l'action du plancher radiant. Après un feu de bois la veille, il peut s'écouler jusqu'à 20 heures avant que la chaudière ne redémarre !
​Coûts de chauffage (très) raisonnables, bien en dessous de la moyenne au Québec
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Bilan carbone modeste (réf. kWh), mais perfectible (réf. bois énergie)
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Sentiment de satisfaction par rapport à la maîtrise des coûts
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Sujets à débat :
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-
CO2 associé au chauffage au bois
-
smog local​​
CLIM
STRATÉGIES
BÉNÉFICES




Pas de climatiseur ou de thermopompe. En revanche, l'isolant de chanvre affiche un déphasage thermique plutôt aidant.
Stratégies qui favorisent le confort lors des fortes chaleurs estivales :
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1. Enveloppe à fort albédo : teinture ultra-blanche du parement et tôle Galvalume.​​
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2. Fermer les ouvertures le jour, ventiler tôt le matin ou le soir venu - parfois à l'aide d'un ventilateur.​​
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3. Utiliser le bon vieux ventilateur et des draps légers pour mieux dormir.
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4. Planter des feuillus autour de la maison pour tenir l'enveloppe (murs et fenêtres) à l'ombre. En hiver, le soleil traversera les fenêtres pour chauffer l'intérieur.​​​
​Économie significative de kWh et de $
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Économie de $ en évitant l'achat
et l'installation d'un équipement
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Approche low-tech qui écarte de facto
la défaillance potentielle d'un équipement supplémentaire​
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Empreinte matérielle faible (points 2, 3, 4)
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Captation de CO2 (point 4)​​
NB : je n'écarte pas l'installation future d'un équipement de climatisation. Mais pour l'heure, la situation actuelle demeure correcte. Les feuillus que j'ai plantés continueront de croître et leur protection contre les infrarouges s'améliorera avec le temps. L'ajout de volets extérieurs sera éventuellement envisagé.
LAVAGE
STRATÉGIES
BÉNÉFICES



Espacer les lavages. Tant qu'un vêtement est propre (sans tache et sans odeur), pourquoi le mettre au lavage ?
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Toujours laver à l'eau froide avec du savon liquide.
Économies de kWh, de $ et d'eau
​Durée de vie supérieure des appareils (usages moins fréquents et intensifs)
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Durée de vie supérieure des vêtements (moins d'usure prématurée causée par le lavage et le séchage).
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Réduction de la pollution des océans par les microfibres (voir ici)
Sécher le linge à l'extérieur durant la belle saison, c-à-d jusqu'à six mois/année. Sur la galerie, mon sèche-linge fait le travail. Si la pluie menace, je reporte le lavage au lendemain. Sécheuse en hiver.
VAISSELLE
STRATÉGIES
BÉNÉFICES

Pas de lave-vaisselle.
Lavage à la main. Séchage à l'air libre sur un égouttoir.
Empreinte matérielle nettement plus faible.
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Économie de $ au moins égale au prix du lave-vaisselle et de sa garantie prolongée !
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Gain d'espace
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Réduction du nombre d'appareils dans la maison, et corollairement, des défaillances potentielles (fuites d'eau, bris mécaniques)
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Sujets à débat :
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kWh et GES de chaque approche
-
quantité d'eau utilisée​​​​
-
qualité du lavage​
Usage d'un petit bac en plastique au fond de l'évier. Conso estimée de 6 à 8 L d'eau. Si elle est assez propre, l'eau savonneuse peut séjourner toute la journée dans le bac pour des lavages ponctuels ou de simples trempages. Notez que j'ai un évier double.
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​Pour récurer la vaisselle, emploi d'une éponge végétale (bio et compostable) produite au Québec.